Que ne me protége-t-il contre les censeurs ?
Et contre les feuilles périodiques.
En effet, elles sont la seconde plaie de la littérature.
Quelle est la première, s’il vous plaît ?
Je vous le laisse à deviner, et cours chez l’imprimeur, qui m’attend.
Un moment. Je sais que jour par jour vous écrivez ce que vous avez dit et fait. Ne vous avisez point de transcrire ainsi notre conversation.
Vous n’y seriez point compromis.
Bien ; mais un jour quelque écolier pourrait s’appuyer de vos arguments, et, à l’abri de votre nom, tenter de justifier........
Ici l’écriture, absolument illisible, m’a privé du reste de ce dialogue, qui n’est peut-être intéressant que pour un auteur placé dans une situation pareille à celle où Collé s’est trouvé. Malgré le soin qu’il avait pris de ne pas le joindre aux Mémoires de sa vie, ce que le censeur avait craint est arrivé ; et l’écolier n’hésite point à se servir du nom de son maître, au risque d’être en butte à de graves reproches. Mon ami l’érudit m’a annoncé qu’il m’en arriverait malheur, et, pour donner du poids au pronostic, m’a retiré sa dissertation sur les flonsflons. Le public n’y perdra rien. Il doit l’augmenter considérablement, et l’adresser en forme de mémoire à la troisième classe de l’Institut. Elle