Quoi ! monsieur ! vous exigez que je retranche…
Vous n’avez pas dû penser que cela passerait à la censure.
Elles ont bien passé ailleurs.
Raison de plus.
Pardonnez ; je ne connaissais pas bien encore les raisons d’un censeur.
Examinons avec sang-froid les deux genres de chansons qui m’ont contraint à la sévérité. D’abord, pourquoi, dans des vaudevilles, mêlez-vous toujours quelques traits de satire relatifs aux circonstances ?
Que ne me demandez-vous plutôt pourquoi je fais des vaudevilles ? la chanson est essentiellement du parti de l’opposition. D’ailleurs, en frondant quelques abus qui n’en seront pas moins éternels, en ridiculisant quelques personnages à qui l’on pourrait souhaiter de n’être que ridicules, ai-je insulté jamais à ce qui a droit au respect de tous ? Le respect pour le souverain parait-il me coûter ?
Mais les ministres, monsieur, les ministres ! Si à