Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 1.pdf/384

Cette page a été validée par deux contributeurs.


            De forme élégante,
Fuyons mes créanciers confus :
            J’ai cinquante écus,
            J’ai cinquante écus,
    J’ai cinquante écus de rente.

Adieu Surène et ses coteaux !
                    Le bordeaux,
                    Le mursaulx,
            L’aï que l’on chante,
Vont donc enfin m’être connus :
            J’ai cinquante écus,
            J’ai cinquante écus,
    J’ai cinquante écus de rente.

Parez-vous, Lise, mes amours,
                    Des atours
                    Que toujours
            La richesse invente ;
Le clinquant ne vous convient plus :
            J’ai cinquante écus,
            J’ai cinquante écus,
    J’ai cinquante écus de rente.

Pour mes hôtes vous que je prends,
                    Amis francs,
                    Vieux parents,
            Sœur jeune et fringante,
Soyez logés, nourris, vêtus ;
            J’ai cinquante écus,
            J’ai cinquante écus,
    J’ai cinquante écus de rente.