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Trinquons, et toc, et tin, tin, tin !
Jean, tu bois depuis le matin.
    Ta femme est une vertu :
    Ce soir tu seras battu.

    Livrant sa femme au veuvage,
    Jean se perd dans son breuvage,
    Et, prête à se mettre au lit,
    Jeanne, qui verse des larmes,
    Dit en regardant ses charmes :
    C’est son verre qu’il remplit !

Trinquons, et toc, et tin, tin, tin !
Jean, tu bois depuis le matin.
    Ta femme est une vertu :
    Ce soir tu seras battu.

    Pour allumer sa chandelle,
    Un voisin frappe chez elle ;
    Jeanne ouvre après un refus.
    Que Jean boive, chante ou fume,
    Je ne sais ce qu’elle allume,
    Mais je sais qu’on n’y voit plus.

Trinquons, et toc, et tin, tin, tin !
Jean, tu bois depuis le matin.
    Ta femme est une vertu :
    Ce soir tu seras battu.

    En rajustant sa cornette,
    Ah ! qu’on souffre, dit Jeannette,
    Quand on attend son époux !