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Elle m’entraîne à sa chambrette,
Si favorable à notre ardeur.
Près de Rose, je le confesse,
Mon habit me paraît bien lourd.
                Ah ! quel beau jour !
Soudain, oubliant son altesse,
J’ai quitté mon habit de cour.

D’une ambition vaine et sotte
Ainsi le rêve disparaît.
Gaîment je reprends ma marotte,
Et m’en retourne au cabaret.
Là je m’endors dans une ivresse
Qui n’a point de fâcheux retour.
                Ah ! quel beau jour !
À qui voudra voir son altesse
Je donne mon habit de cour.