L’un pousse un trait plein de rage,
L’autre un long gémissement.
Tous nos billets de mariage
Sont des billets d’enterrement.
Par pitié l’Amour hésite :
Mais enfin, moins généreux,
Du trait que l’obstacle irrite
Il lui porte un coup affreux.
Dans son sang le pauvret nage :
Adieu donc, défunt charmant !
Tous nos billets de mariage
Sont des billets d’enterrement.
On versera quelques larmes
Que le plaisir essuîra ;
Mais, pour l’honneur de ses armes,
Le vainqueur en parlera.
Car, mes amis, dans notre âge,
En dépit du sacrement,
Peu de billets de mariage
Sont des billets d’enterrement.