Sans bruit, dans ma retraite,
Hier l’Amour pénétra,
Courut à ma cachette,
Et de mon vin s’empara.
Depuis lors ma voix sommeille ;
Adieu tous mes joyeux sons.
Amour, rends-moi ma bouteille,
Ma bouteille et mes chansons.
Iris, dame et coquette,
À ce larcin l’a poussé.
Je n’ai plus la recette
Qui soulage un cœur blessé.
C’est pour gémir que je veille,
En proie aux jaloux soupçons.
Amour, rends-moi ma bouteille,
Ma bouteille et mes chansons.
Épicurien aimable,
À verser frais m’invitant,
Un vieil ami de table
Me tend son verre en chantant ;