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LE NOUVEAU DIOGÈNE


CENT-JOURS, AVRIL 1815


Air : Bon voyage, cher Dumollet (Air noté )


                        Diogène,
                    Sous ton manteau,
Libre et content, je ris et bois sans gêne.
                        Diogène,
                    Sous ton manteau,
Libre et content, je roule mon tonneau.

Dans l’eau, dit-on, tu puisas ta rudesse ;
Je n’en bois pas, et, censeur plus joyeux,
En moins d’un mois, pour loger ma sagesse,
J’ai mis à sec un tonneau de vin vieux.

                        Diogène,
                    Sous ton manteau,
Libre et content, je ris et bois sans gêne.
                        Diogène,
                    Sous ton manteau,
Libre et content, je roule mon tonneau.

Où je suis bien, aisément je séjourne ;
Mais comme nous les dieux sont inconstants :
Dans mon tonneau, sur ce globe qui tourne,
Je tourne avec la fortune et le temps.