Page:Béland - Mille et un jours en prison à Berlin, 1919.djvu/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Chapitre XVI


la vie en prison


La section de la Stadvogtei où j’étais enfermé pouvait donner asile à deux cent cinquante prisonniers, distribués dans environ 150 cellules, dont quelques-unes enfermaient jusqu’à huit prisonniers. Une grande partie de ces cellules ne mesuraient que douze à quinze mètres cubes, les prisonniers qui les occupaient étaient obligés de laisser leur fenêtre ouverte pour se procurer la quantité d’air voulue.

Ainsi qu’il a été dit plus haut, la prison, dans son ensemble, était triangulaire, et à l’intérieur de chacune des sections, — également triangulaires, — se trouvait la cour où les prisonniers avaient accès pendant quelques heures dans l’après-midi. Toutes les cellules avaient une fenêtre s’ouvrant sur cette cour intérieure. Longeant chacun des côtés du triangle, se trouvait un corridor dont les fenêtres ouvertes sur l’extérieur étaient opacifiées de façon à couper le regard. Toutes les fenêtres étaient barrées de fer. L’édifice était à cinq étages dont un rez-de-chaussée. C’est dans ce rez-de-chaussée que se trouvaient les