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« Société de la soupe. » Le but de cette société était de donner à manger, le midi, à 300 petits garçons et petites filles. Des tables étaient dressées dans une grande salle et servies par des jeunes filles. Nous étions à peu près vingt-cinq jeunes filles employées à cette besogne sous la direction d’une dame directrice de l’association. Les fonds nécessaires au fonctionnement de cette organisation étaient fournis par les familles aisées de l’endroit.

Mais, parmi tous les secours distribués, combien populaires ont été ceux qui nous sont venus du Canada. Cela nous arrivait par voie de Bruxelles ou d’Anvers.

Chaque envoi nous apportait sa petite histoire sympathique : comment les habits avaient été donnés, par qui, de quel village ils venaient. Et pour moi, tout cela, c’était des nouvelles du pays, si lointain mais si tendrement