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description de la cathédrale

cadran de l’horloge. Aux extrémités de la façade, les tourelles à pans coupés des escaliers se détachent à l’étage supérieur où elles viennent se souder aux deux clochers.

Une seconde balustrade termine le second étage et sert de base au grand pignon et aux deux tours qui se détachent à ce niveau, en constituant la troisième division de la façade.

Les quatre faces des deux tours sont percées de grandes ouvertures à meneaux. Une balustrade avec pinacles et crête fleuronnée en couronne le sommet. Sur la plateforme de ces tours, des souches d’arêtes et, aux angles, les arrachements de quatre pinacles portant sur quatre trompes indiquent visiblement que le plan primitif avait prévu deux flèches octogonales, peu élevées à vrai dire, qui n’ont jamais été exécutées.

Le grand pignon, simple motif décoratif, ne se soutient que par son aplomb et le constructeur, pour l’alléger, l’a ajouré d’une haute et élégante baie à meneau qui, avant l’établissement du comble monumental de 1862, découpait heureusement sur le ciel la dentelle de ses ajours. À droite et à gauche de la baie, la Vierge et l’Ange de l’Annonciation et, au sommet, dominant tout l’édifice, un Dieu de Majesté remplacent les figures d’Hugonin de Navarre, taillées en 1481 et détruites par les calvinistes en 1562. Cette dernière figure qui avait été dorée en 1482 étincelait au soleil. Pourquoi, lors de sa réfection, ne pas lui avoir rendu son ancienne parure.