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la cathédrale de lyon

et le chœur ont dû être assis sur un robuste soubassement, pour la construction duquel on utilisa les « choins » du Forum de Trajan, retaillés, mais où l’on retrouve des inscriptions romaines en superbes augustales. L’abside en hémicycle est épaulée par huit contreforts qui la sectionnent dans toute sa hauteur. Au-dessus d’un premier rang de sept grandes baies dont les arcs sont brisés, règne une suite d’arcatures aveugles, tracées en plein cintre, qui correspondent exactement au triforium de l’intérieur. Là s’arrête la part qui revient au xiie siècle. Au-dessus, un second rang de baies géminées, abritées sous une élégante galerie qui entoure le chevet et retourne dans les transepts, éclaire largement le chœur. Enfin, une balustrade évidée en quatrefeuilles et divisée par des pinacles élevés à l’aplomb des contreforts, couronne cet ensemble et dissimule la toiture plate de l’abside. Établie au xve siècle, en même temps que celle des tours de la façade, cette balustrade, a été refaite en 1856, malheureusement sans la primitive dentelle de fleurons qui la complétait si heureusement.


Intérieur de l’abside. — À l’intérieur, le soubassement, du sol aux premières fenêtres, est construit en marbre et en pierre de choin poli. Les assises de la base forment deux gradins circulaires, au-dessus desquels se développe une suite d’arcatures aveugles et géminées, portée par des pilastres cannelés à chapiteaux de marbre blanc ; le tout est couronné d’une frise incrustée de ciment brun. Ce