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la cathédrale de lyon

tulaires nous ont conservé les noms un seul, « Robert le maçon», mentionné en 1147, aurait pu travailler à l’œuvre de l’église primitive. Puis nous trouvons : Gauthier (1270), Jean Richard (1292), Jean de Longmont (1316), Jean de Remacin (1359), Jean de Saint-Albin (1362), Jean Bertel (1368), Jacques de Beaujeu (1370) qui traça la grande rose de la façade. Le dernier et le plus connu fut Jacques Morel (1418), l’architecte-sculpteur qui exécuta les tombeaux des ducs de Bourbon à Souvigny et celui du cardinal de Saluces à Saint-Jean. Après lui, le rôle de l’architecte devenant moins important, il n’y eut plus que des conducteurs de travaux, portant le titre de « maître de l’œuvre de la pierre de Saint-Jean » : Pierre Noiret (1425), Jean Robert (1430), Antoine Montaing, et enfin N. Marceau qui doit être considéré comme ayant terminé le gros œuvre de la cathédrale.

Aucun des grands maîtres d’œuvres du Nord ne vint travailler à Lyon, aucun nom ne se détache qui fasse oublier les autres. L’individualité de la cathédrale paraît y avoir gagné. Tandis que, dans le Nord, l’évolution se faisait hâtive et se précipitait au point que les maîtres d’œuvre abattaient parfois le travail de leurs prédécesseurs ; à Lyon chacun s’associa de son mieux au grand effort qui, de 1170 environ à 1480, se continua, anonyme, collectif et persévérant, pendant les trois siècles qui furent l’âge d’or de l’architecture française.


Vandalisme. Restauration. — Au début du