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la cathédrale de lyon

Père Éternel, de la Vierge et de l’ange Gabriel, œuvres du « tailleur d’images » Hugonin de Navarre.


Ressources de l’œuvre. — Après quatre siècles d’efforts persévérants, la cathédrale de Lyon était achevée. Mais, pour mener à bien une œuvre de cette importance il fallait d’abondantes ressources. Et pourtant, l’église de Lyon n’était point riche, ayant eu beaucoup à souffrir de l’invasion des barbares, de querelles intérieures et de luttes ruineuses qu’elle eut souvent à soutenir à main armée contre de puissants voisins avant la réunion du Lyonnais à la France. Aussi dut-elle faire appel aux libéralités particulières, qui affluèrent d’ailleurs bientôt, et nous voyons les archevêques Renaud de Forez en 1226, Robert II en 1232, les dignitaires du chapitre, le doyen Étienne vers 1190, le doyen Guillaume de Collonges en 1226, le précenteur Uldric Palatin et le prêtre Laurent d’Izeron en 1231, le doyen Arnauld de Collonges et nombre d’autres offrir des sommes importantes, des verrières, des orfèvreries. Des laïques suivent l’exemple : un bourgeois, Ponce, et une veuve entretiennent chacun un ouvrier pendant une année. À côté de ces dons particuliers mais incertains, le clergé métropolitain ne pouvait disposer annuellement que de 600 livres fixes pour la construction. Malgré ces généreux concours, l’œuvre n’avançait que lentement.

Le grand concile tenu par Innocent IV, pendant