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la cathédrale de lyon

récemment terminées, comme celles de Chartres, de Laon, etc., n’étaient pas un fait extraordinaire.


Construction de la cathédrale actuelle. — Le nécrologe de l’église de Lyon nous apprend de façon précise que l’archevêque Guichard, qui siégea de 1165 à 1180, entreprit et termina le mur d’enceinte fortifié du grand cloître qui englobait Saint-Jean, Saint-Étienne, Sainte-Croix et tous les édifices habités par les membres du chapitre. En même temps, il fonda l’église[1]. Le terme « inchoatum » est explicite et ne saurait laisser d’équivoque. Il s’agit expressément de la fondation de l’édifice et non d’une continuation des travaux, comme on a cru pouvoir l’avancer en appliquant le texte relatif à Gaucerand à la construction de l’abside actuelle. De plus, il est facile d’établir que la sculpture des édifices de la région lyonnaise à date certaine entre 1160 et 1180, comme celle des porches de Saint-Pierre et de l’ancienne chapelle de Fourvière, de l’église Saint-Paul à Lyon, de Saint-André à Vienne, est contemporaine, pour le style, de la décoration de l’abside de Saint-Jean.

En même temps que l’abside s’élevait jusqu’au-dessus du triforium, on construisait les deux chapelles latérales du chœur. Ces nouvelles constructions devaient envelopper l’ancienne église, de proportions beaucoup moins vastes, et dont le che-

  1. « Guichardus Lugdunensis episcopus : Eoden praesidente, ambitus murourm claustri ceptus et consommatus est, et opus ecclesie inchoatum ». Obit. ludg. eccl., p. 123.