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la cathédrale de lyon

dessus, un astrolabe très compliqué présente les phases de la lune, la position du soleil à chaque époque de l’année, etc. Un cadran indique les heures. Un autre cadran ovale, sur la face droite, indique les minutes à l’aide d’une aiguille articulée qui suit exactement le bord extérieur du cadran, sans jamais le dépasser. Lorsque l’heure approche, le coq qui est au sommet de la tour chante trois fois et bat des ailes ; aussitôt des anges jouent sur des clochettes l’hymne de la fête de saint Jean : « ut queant laxis » ; d’autres battent la mesure et renversent le sablier. L’ange Gabriel apparaît, ouvre la porte de la chambre de la Vierge et la salue. Marie se tourne vers lui, le Saint-Esprit descend sur elle sous la forme d’une colombe, et, au-dessus, Dieu le Père bénit par trois fois. Après quoi l’ange s’en va, le lambris se referme ; un suisse majestueux fait le tour de la galerie supérieure et, le carillon terminé, l’heure sonne.


La cathédrale en 1500. — C’est au commencement de la Renaissance qu’il faut se transporter par l’imagination pour se représenter la cathédrale longuement et patiemment élaborée pendant trois siècles et qui apparaît enfin dans toute sa radieuse jeunesse, telle que l’avaient obscurément pressentie les générations successives qui y travaillèrent. Cette période d’épanouissement correspond à la première moitié du xvie siècle. Essayons de revoir le noble édifice tel qu’il était avant la grande dévastation de 1562, dans une atmosphère lyonnaise