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Bourgogne au xiiie siècle, comme dans l’Île-de-France et la Champagne. Le dessin était d’abord estampé en creux à faible profondeur, puis rempli de pâtes colorées et fusibles qui se détachaient en clair sur un fond plus foncé. L’émail de ces dessins, souvent moins résistant que celui des fonds, a particulièrement souffert du frottement des pieds.

59. Carreau estampé en creux.
60. Carreaux estampés en relief.
61. Carreau estampé en creux.

À n’en pas douter, ces carreaux furent fabriqués dans l’abbaye, de la main même des religieux, car nous savons que, dès le commencement du xiiie siècle, les cisterciens étaient arrivés à une grande habileté dans l’emploi des produits céramiques et des terres de couleurs différentes qu’ils faisaient entrer par incrustation dans un même carreau, aussi bien que dans l’usage des vernis plombifères[1].

62-63. Carreaux émaillés.
  1. L’abbé Cochet, dans la Normandie souterraine, cite l’abbé de Beaubec qui fut blâmé, lors d’un Chapitre général, pour avoir permis à un de ses religieux, habile céramiste, d’exécuter des pavements historiés pour des laïcs étrangers à l’observance cistercienne (Em. Amé, les Carrelages émaillés du Moyen Âge et de la Renaissance).