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L’INFIRMERIE

49. Escalier de l’infirmerie.
(D’après le relevé de M. Paul de Montgolfier.)

Ce corps de logis, conformément à la règle de saint Benoît et à celle de Cîteaux, était toujours isolé et à une certaine distance des autres constructions, par mesure d’hygiène.

Les monastères d’une certaine importance possédaient deux infirmeries ; l’une affectée aux religieux, l’autre aux convers, comme à Fountains.

Le bâtiment de l’infirmerie de Fontenay était placé au levant et le long de la rivière, avant sa dérivation pour les besoins de l’usine. Si les murs remontent très probablement à la fondation de l’abbaye, l’intérieur, complètement transformé, n’a d’intéressant qu’un charmant escalier Louis XIII, supporté par deux colonnes à bases et chapiteaux fuyants et muni d’une belle rampe en fer forgé (fig.49).


JARDIN DES SIMPLES

À proximité de l’infirmerie, toute abbaye cultivait les plantes médicinales les plus usuelles, comme nous le voyons déjà au commencement du ixe siècle sur le célèbre plan de l’abbaye de Saint-Gall.

Les plantes divisées en planches, séparées par des allées, y sont désignées par leurs noms : la sauge, salvia, le fenouil, feniculum, le persil, petroselinum, la menthe, mentha, etc.

À Fontenay, le jardin des simples devait se trouver au levant, entre le bâtiment de la salle capitulaire et l’infirmerie. Dans le voisinage, s’étendaient les potagers et vergers nécessaires aux besoins domestiques.