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si authentiques, si rassurantes, des Français leur adressaient des Notes secrètes, qui peignaient la France comme près d’être agitée par de nouveaux et affreux bouleversement ? Comment des Étrangers, très-clairvoyans, accoutumés à l’examen et à l’appréciation exacte de tous les signes politiques, ne découvraient-ils en France, dans tout ce qui se passait autour d’eux, que des motifs de sécurité et de satisfaction, tandis que des Français ne retiraient, de l’examen des mêmes signes, que des motifs d’accablement et d’inquiétude ? Comment enfin, les hommes qui ont donné à l’Europe sa forme politique actuelle, qui par conséquent tiennent très-fortement à la stabilité de cet ordre, et par honneur, et pour la conservation de leur rang, de leur influence, de leur fortune ; comment des hommes de ce caractère, et dans une position si éclatante, peuvent-ils voir, dans le succès qui a couronné jusqu’ici les soins paternels du Roi de France, l’affermissement progressif du repos, de la prospérité,