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découvre la valeur ; enfin, elle nous conduit à la prévoyance de ce qui sera, et elle nous le fait approuver d’avance ; c’est ainsi que d’avance elle en rend l’établissement facile ; en un mot, elle nous fait connaître le Plan de la Nature, et, afin d’éviter les secousses, elle nous conseille de le seconder.

Aujourd’hui toute l’Europe s’apprête à seconder le Plan de la Nature ; aussi la Révolution s’achève ; les Souverains s’emparent de ses principes et de ses mouvemens. Qu’il me soit permis de faire honneur à ma Pensée générale de me l’avoir annoncé, à une époque où tant de bons citoyens n’osaient ! attendre, me reprochaient même d’exprimer ma prévoyance et mes sentimens. L’année dernière, n’écoutant que mes devoirs d’Écrivain sincère et conciliateur, d’Écrivain philosophe, je perdis l’affection de Français ardens et estimables, pour avoir terminé ainsi mon ouvrage sur la Sagesse en politique sociale :

« Les âmes européennes sont aujour-