Les deux combattants arrivent au champ, sous les remparts du palais.
L’empereur et les princes sont assis aux créneaux. Ah ! comme Charles prie pour Amauri, et quels vœux il fait contre le noble Huon !
Les barons arrivent au pré fleuri.
— Entrez, seigneurs, leur dit Naimes. On vous a également partagé le soleil. Voyez l’empereur et les barons qui vous regardent. Comme ils allaient entrer, l’empereur se mit à crier :
— Naimes, ramenez-les ; j’ai encore un mot à dire.
Ils viennent tous deux devant le roi.
— Je veux vous mettre hors de la loi commune, dit Charles : faites bien attention l’un et l’autre. Si l’un de vous tue son adversaire et qu’il ne lui fasse pas avouer qu’il a menti, il aura perdu à tout jamais sa terre.
— Sire, dit Naimes, par tous les saints, vous avez grand tort, et vous faîtes ce