Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/290

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grande porte, et ils se mirent aux champs.


Ils étaient à une lieu de l’abbaye, à un endroit où quatre chemins se rencontraient.

— Tenez, dit Huon à ses gens : ce chemin-là va à Bordeaux ; je ne le prendrai pas, ce serait fausser ma foi envers mon seigneur Charles ; celui-ci va droit en France : vous êtes témoins que c’est celui que je prends.

— Bientôt ils approchèrent du bois où Gibouard était caché, et Gérard trouva que c’était le moment d’entamer la querelle.

— Huon, dit-il, tu vas ravoir ta seigneurie ; et moi, que me restera-t-il ? Je l’ai loyalement gouvernée en ton absence, et je n’y ai rien gagné. Je n’ai plus maintenant un morceau de terre. Je te demande de me dire ce qui me reviendra