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— Géreaume, viens ici, si tu veux embrasser ton frère.

Géreaume accourut.

— Est-ce toi, frère ? dit-il. Sois le bien trouvé !

Tous deux s’embrassèrent. Huon embrassa aussi le bon prévôt.

— Guirré, dit-il, me reconnaissez-vous ?

— Oui, sire : vous êtes Huon, mon seigneur.

— Ah ! dit Huon, ce que vous m’avez dit est-il vrai ? Mon frère s’est-il si mal conduit, et ma mère est-elle morte ?

— Hélas ! sire, tout n’est que trop vrai. On vous désire bien à Bordeaux ; y viendrez-vous, ou voulez-vous rester ici ?

— Je ne désire que le retour, dit Huon.

Il s’écarte et pleure en pensant à sa mère qu’il ne reverra pas.

Pendant ce temps, Géreaume et Guirré se racontent leur histoire : ils ne s’étaient pas vus depuis soixante ans.

Cependant Huon s’adresse aux mariniers :