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— Ne parle pas ainsi : tout ce que tu dis, il l’entend.

— Foin de lui ! dit Huon ; il m’a fait trop de mal ! Mais dis-moi, frère, vas-tu me laisser ici ?

— Non : je te porterai sur un rivage où je te laisserai.

Il rentra dans sa peau de luiton, et Huon, jambes croisées, s’assit sur sa croupe.

En moins de temps qu’un oiseau ne traverse le ciel, Malabron déposa Huon sur un rivage solitaire.

— Adieu, dit-il, je ne puis rien faire d’autre pour toi ; il faut que j’aille chercher au fond de la mer le haubert, le cor et le hanap.

Il replongea dans les flots, et Huon resta là tout seul.