Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dire. Dans la salle ils trouvent une grande table mise et richement servie. Autour sont quatorze sièges, au bout un fauteuil d’ivoire incrusté d’or que les fées avaient jadis donné à Alexandre, qui l’avait transmis à Jules César.

Là s’assit Auberon ; il fit asseoir Huon à côté de lui ; des pages leur apportèrent dans des bassins dorés l’eau pour se laver les mains.

L’enfant Huon mangea de grand appétit. Auberon le regardait avec tendresse, il taillait lui-même son pain et sa viande ; mais Géreaume ne mangeait pas, et ses larmes tombaient dans son écuelle.

Auberon lui dit en souriant :

— Mangez et buvez, Géreaume, et ne craignez rien. Dès que vous aurez dîné, je vous donnerai congé.

C’est seulement alors que le vieux Géreaume se sentit rassuré.

Le repas était fini. Huon se leva.

— Sire, dit-il, si vous vouliez le per-