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N’en portoit à jamais les marques,
Qui fut basty des ducatons
Que le plus grand de nos monarques
Fit revomir à ces gloutons.

Les rivieres ont leurs levées,
Les mers leurs bornes eslevées,
L’avare seul est sans raison,
Mais en fin creve l’apostume,
Si les peres mangent l’oison
Les enfans en rendent la plume.

Ce sont ces publiques valleurs,
Partisans et monopoleurs
Qui causent tant de flux de bourses,
Car espuisant tant de ruisseaux,
Ils font des plus celebres sources
Tarir le credit et les eaux.



TOMBEAU DE MARION


Cy gist pleine d’infection
La maquerelle Marion,
Qui fut jadis tant chevauchée
Qu’elle en eut la fesse écorchée,
Et qui dans ce lieu de repos
Fait chevaucher encor ses os
Par les fantomes et les ombres,
Tandis que sur les rives sombres
Des quatre grands fleuves d’enfer