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Qui n’est pestry que de la lie
D’une roturiere maison,
Voire qui eût perdu la vie
S’il n’eût enfondré la prison.

Combien de pagnottes bravaches
Jettent les crocs de leurs moustaches
Sur la citadelle de Mets :
(poltrons dignes de nos Yambes !),
Qui ne se sont battus jamais
Que du coutelas à deux jambes.

Qui sçait la prime, et le piquet
Marcher en sutane et roquet
Et cajoller de bonne grace
Il luy faudra des pensions,
Et faire descendre sa race
Des Graches et des Phocions.

Jadis pour fuyr les offices,
Les Metelles et les Fabrices
Gardoient leurs champestres taudis
Mais chacun aux grandeurs aspire,
Mille Phaëtons estourdis
Briguent les resnes de l’empire.

Tel on a veu le col panché
Sous le faix d’un riche evesché
Qui n’avoit fait qu’un anagrame ;
L’autre emporta un cabinet
Pour avoir les yeux d’une dame
Déifiez en un sonnet.

Combien sans codes et digestes
Tiennent d’un Ciceron les gestes,