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Il repoussait au loin le schisme et l’hérésie,
Toutes les vanités qui viennent de l’Asie.
Il fut grand par le cœur et puissant par la main.
Conquérant, il se mit de bonne heure en chemin,
Et, courant l’Univers d’un pas toujours agile,
Il fit régner partout le Dieu de l’Évangile.
Lion par le courage, agneau par la douceur,
De tous les opprimés il fut le défenseur.
Partout où les tyrans forgent leur dure chaîne,
Il accourait, terrible, et triomphait sans peine,
Et disait à tous ceux qu’il délivrait ainsi :
« C’est à Dieu, non à moi qu’il faut dire merci ! »
Son cœur, large fontaine où toute soif s’abreuve,
S’ouvrait à l’indigent, à l’enfant, à la veuve,
Et, charitable à tous suivant les saintes lois,
Comme les mendiants il secourait les rois.
Vingt ans, il accomplit ses fières entreprises.
Il parcourait la terre en songeant aux églises,
Et, quand il revenait d’un voyage lointain,
C’est toujours à l’autel qu’il portait son butin.
Il dotait les couvents des moines ou des vierges.
Autour de la Madone il allumait des cierges ;
Il offrait au Très-Haut tous les dons d’ici-bas.
O vous tous qui passez, ne le pleurez donc pas :