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Elle était fort pressée par Robert et Jane de s’en retourner avec eux à Croydon, et avait quelques difficultés à faire accepter un refus, comme ils avaient une trop haute opinion de leur gentillesse et de leur situation pour supposer que l’offre puisse paraitre moins avantageuse aux yeux de quelqu’un d’autre. Elizabeth entra dans leur intérêt, si évidemment en dépit du sien, en exhortant Emma, en privé, à y aller.

“Vous ne savez pas ce que vous refusez, Emma”, dit-elle, ni ce que vous aurez à supporter à la maison. Je vous conseille instamment d’accepter l’invitation ; il y a toujours quelque chose de réjouissant qui se passe à Croydon. Vous aurez de la compagnie presque tous les jours, et Robert et Jane seront très gentils avec vous. Quant à moi, je ne serai pas dans une situation pire sans toi que jusqu’alors, mais les manières désagréables de la pauvre Margaret sont nouvelles pour vous, et elles vont vous mortifier, plus que vous ne le pensez, si vous restez à la maison”.

Emma n’a bien sûr pas été influencée par ces considérations, sauf à augmenter son estime pour Elizabeth, et les visiteurs partirent sans elle.



Quand la sœur de l’auteur, Cassandra, a montré le manuscrit de cet ouvrage à certaines de ses nièces, elle leur a aussi dit quelque chose de l’histoire prévue ; car avec cette chère sœur, — et même, je crois, avec personne d’autre — Jane semble avoir parlé librement de tout ses travaux en cours. M. Watson allait bientôt mourir ; et