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bal où ils rencontrent l’aristocratie, mais ils y vont dans la voiture d’un ami, pas dans la leur, et quand des connaissances aristocratiques leur rende visite, leur dîner pris de bonne heure leur fait plutôt honte.

Emma Watson devient l’objet de l’attention d’un pair et d’un autre homme, de fortune indépendante, en même temps. Il ressort de l’esquisse de l’intrigue que l’auteur a dévoilée à sa sœur, qu’Emma était sur le point de décliner une offre de mariage d’un pair et d’épouser un ecclésiastique bon parti. Que l’histoire la portait hors de l’atmosphère[1] de la haute bourgeoisie ne peut guère avoir été la raison de Jane Austen pour l’avoir laissé de côté. Non plus que « Les Watson » a été cassé dans le but d’utiliser les matériaux dans un autre ouvrage. Mme Robert Watson, avec ses airs vulgaires à la mode, ressemble fort à Mme Elton ; Henry Crawford en tant que gai briseur de cœur a une ressemblance avec Tom Musgrave ; et l’égoïsme querelleur de Margaret préfigure celui de Mary Musgrove. Mais il n’y a pas d’autre affinité qui apparaisse. M. Watson est, comme M. Woodhouse, un malade, mais pas un valétudinaire.

Les personnages "des Watson," comme ceux de tout le répertoire d’Austen, changent, vivent, et ont leurs manières d’être dans une atmosphère de gentility moralisatrice. L’amour et le mariage sont les

  1. région, contexte