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tout ce qu’elle put imaginer pour la remettre et la ranimer, elle y parvint avec peine. Maria reprit ses sens, et put lui témoigner combien elle était touchée de sa bonté. Pauvre Elinor, lui dit-elle, combien je vous rends malheureuse, combien de peine je vous donne !

— Je voudrais seulement, lui répondit Elinor, savoir comment je pourrais vous donner quelques consolations.

Ce mot était trop pour Maria ; mais quelle que chose qu’Elinor eût pu lui dire il en eût été de même. Ah ! non, non, dit-elle, plus de consolation pour moi ! je suis trop malheureuse ! et sa voix s’éteignit de nouveau dans les sanglots et les larmes. Elinor ne pouvait presque plus supporter de la voir dans cet état.

— Tâchez de vous calmer, chère