Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/514

Cette page a été validée par deux contributeurs.

reté à celle dont il connaissait si bien les qualités distinguées et l’excessive sensibilité, que cependant il blessait si cruellement. Oh ! combien son intérêt, sa tendre pitié redoubla pour son innocente Maria, qui n’avait à se reprocher que des imprudences presque autorisées par sa mère et la noble confiance d’un cœur trop tendre et trop crédule, dont elle était si punie. En commençant à lire cette lettre, Elinor était déjà bien convaincue qu’elle contenait l’aveu de l’inconstance de Willoughby ; mais jamais jamais elle ne l’aurait soupçonné capable d’un tel manque de délicatesse, et de toute espèce de procédés et de sensibilité en écrivant une lettre aussi cruelle, une lettre qui non-seulement n’exprimait aucun regret, au-