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Il était évident que Charles Hayter n’avait aucune sympathie pour Wenvorth. Elle se souvint qu’il avait dit au petit Walter, d’un ton vexé, après l’intervention du capitaine :

« Il fallait m’obéir, Walter ; je vous avais dit de ne pas tourmenter votre tante. »

Il était donc mécontent que Wenvorth eût fait ce qu’il aurait dû faire lui-même ? Mais elle ne pouvait guère s’intéresser aux sentiments des autres, avant d’avoir mis un peu d’ordre dans les siens.

Elle était honteuse d’elle-même, humiliée d’être si agitée, si abattue pour une bagatelle ; mais cela était, et il lui fallut beaucoup de solitude et de réflexion pour se remettre.