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tonnement et de confusion ; elle ne pouvait imaginer comment elle savait quelque chose sur Wenvorth.

« Dites-moi, je vous prie, continua Mme Shmith ; M. Elliot sait-il que je suis à Bath, et que vous me connaissez ?

— M. Elliot ! reprit Anna surprise, mais elle se reprit aussitôt, et ajouta d’un air indifférent : Vous le connaissez ?

— Je l’ai connu beaucoup autrefois, dit madame Shmith gravement ; mais c’est fini maintenant.

— Vous ne m’en avez jamais rien dit ! Si je l’avais su, j’aurais eu le plaisir de lui parler de vous.

— Pour dire la vérité, dit Mme Shmith reprenant son air gai, c’est exactement le plaisir que je vous prie de me faire. M. Elliot peut m’être très utile, et si vous avez la bonté, chère miss Elliot, de prendre ma cause en main, elle sera gagnée.

— J’en serais extrêmement heureuse : j’espère que vous ne doutez pas de mon désir de vous être utile, répondit Anna, mais vous me supposez une plus grande influence que je n’en ai. Je suis parente de M. Elliot, à ce titre seulement n’hésitez pas à m’employer. »

Mme Shmith lui jeta un regard pénétrant, puis, souriant, elle lui dit :

« J’ai été un peu trop vite à ce que je vois. Par-