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la promenade du Cobb, et la belle ligne de rochers qui s’étend à l’est de la ville, toutes ces choses attirent l’œil du voyageur, et quand on a vu Lyme une fois, on veut le revoir encore. Il faut voir aussi Charmouth avec ses collines, ses longues lignes de terrains et sa baie tranquille et solitaire, cernée par de sombres rochers. On est là si bien à contempler rêveusement la mer ! Il faut voir la partie haute de Lyme avec ses bois, et surtout Pumy avec ses verts abîmes, creusés entre les rochers où poussent pêle-mêle des arbres forestiers et des arbres fruitiers ; sites attestant le long travail du temps qui a préparé ces endroits merveilleux, égalés seulement par les sites fameux de Wight ! Il faut avoir vu et revu ces endroits pour connaître la beauté de Lyme.

Nos amis se dirigèrent vers la maison des Harville, située sur le Cobb ; le capitaine y entra seul et en sortit bientôt avec M. et Mme Harville et le capitaine Benwick.

Benwick avait été commandant sur la Laconia. Les louanges que Wenvorth avait faites de lui l’avaient mis dans une haute estime à Uppercross, mais l’histoire de sa vie privée l’avait rendu encore plus intéressant. Il avait épousé la sœur de Harville et venait de la perdre. La fortune leur était arrivée après deux