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mais la nature humaine n’est jamais conséquente avec elle-même, et il a été conduit par des impulsions plus fortes que son orgueil.

— Un orgueil si abominable, peut-il jamais l’avoir bien conduit ?

— Oui, il l’a souvent porté à être libéral, généreux ; à donner de l’argent publiquement, à déployer l’hospitalité, à aider ses fermiers, à soulager les pauvres. L’orgueil et la vanité filiale ont produit tout cela. Car il est très-fier des vertus de son père ; ne pas déshonorer la famille, ne pas perdre la popularité ou diminuer l’influence de la maison de Pemberley, sont de puissans motifs pour être vertueux ! Sa vanité s’étend sur tout ce qui lui appartient, il est un bon et vigilant tuteur pour sa sœur, et vous l’entendrez citer généralement comme le frère le plus tendre et le plus attentif.