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l’homme qu’elle avoit eu tellement en horreur, que la seule idée de le voir la faisoit frémir, étoit maintenant au plus haut degré de ses bonnes grâces.

Lydie n’avoit point oublié son projet d’aller à Meryton ; toutes ses sœurs, excepté Mary, voulurent l’accompagner ; Mr. Collins devoit être de la partie, à la requête de Mr. Bennet, qui désiroit se débarrasser de lui, et jouir seul de sa bibliothèque, car Mr. Collins, l’y avoit régulièrement suivi après le déjeuner, et là, tout en ayant l’air de lire un des plus gros in-folio, il ne cessoit d’entretenir Mr. Bennet de sa maison et de son jardin de Hunsford ; cela excédoit ce dernier, qui trouvant toujours du bruit et du mouvement dans toutes les chambres de la maison, étoit accoutumé à se retirer dans son cabinet pour jouir du calme et du repos. Ce fut le désir d’être seul quelques momens, qui le fit presser