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Lydie fut priée de se taire par ses deux sœurs aînées ; mais Mr. Collins très offensé, posa son livre, et dit : — J’ai souvent remarqué à quel point les livres sérieux amusent peu les jeunes personnes, quoiqu’ils soient écrits pour leur bien. Cela m’étonne, je l’avoue, car il n’y a certainement rien de plus avantageux pour elles que l’instruction ! Mais je ne veux pas ennuyer plus long-temps ma jeune cousine ; et se tournant vers Mr. Bennet, il s’offrit pour faire une partie de Bagammon avec lui. Mr. Bennet accepta, observant qu’il faisoit fort bien d’abandonner les jeunes filles à leurs frivoles amusemens. Mistriss Bennet et ses filles, firent mille excuses, sur l’étourderie de Lydie, et promirent qu’elle ne l’interromperoit plus, s’il vouloit reprendre sa lecture ; mais Mr. Collins après les avoir assurées qu’il ne conservoit aucun ressentiment contre sa jeune cou-