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Cette réflexion me conduit à me rappeler avec satisfaction un certain événement du mois de novembre dernier ; car à quoi a-t-il tenu que je ne fusse enveloppé moi-même dans les suites de la faute que vous déplorez !

Je ne puis que vous exhorter, mon cher monsieur, à tâcher de vous consoler, et de rejeter de votre cœur pour toujours cette indigne enfant, lui laissant savourer les fruits amers de sa faute.

J’ai l’honneur d’être, etc.

(Les informations prises par Mr. Gardiner ne sont point de nature à tranquilliser la famille Bennet. On ne sait rien de Mr. Wickham, si ce n’est qu’il a fait des dettes de jeu et autres à Brighton pour plus de mille livres sterling, et que c’est encore une raison pour lui de se cacher. Mr. Bennet, découragé par l’inutilité de ses recherches, revient à Longbourn, en laissant à son beau-frère le soin de continuer les perquisitions. Bientôt après, on reçoit une lettre de Mr. Gardiner. Il a enfin découvert Lydie. Elle n’est point encore mariée, mais Mr. Gardiner s’est chargé de communiquer à Mr. Bennet les conditions au moyen desquelles Mr. Wickham s’engage à épouser Lydie. Il demande