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Il l’assura qu’il en garderoit le secret, lui exprima ses vœux, et la chargea de dire à ses parens tout l’intérêt qu’il prenoit à eux dans cette occasion. Il parut profondément pénétré en lui disant adieu ; et Elisabeth en le voyant partir se dit à elle-même, que probablement jamais elle ne se retrouveroit avec lui dans une relation aussi amicale que celle qui les avoit réunis en Derbyshire.

(Les Gardiner et leur nièce retournent immédiatement à Longbourn. Ils trouvent toute la famille dans une grande inquiétude. Mr. Bennet est parti pour Londres, où l’on suppose que les fugitifs sont allés ; mais on n’en a aucune nouvelle. Mr. Gardiner, après avoir tenu conseil avec sa sœur et ses nièces, va à Londres joindre son beau-frère. Il se passe quelques jours sans que leurs perquisitions aient aucun succès. Mr. Collins écrit à Mr. Bennet la lettre suivante).


Mon cher monsieur,

Je me sens appelé par nos relations de parenté, et par mon état, à vous faire un compliment de condoléance sur l’événement dont j’ai été informé par les lettres du Herefordshire. Ne doutez pas, mon cher monsieur, que Mad. Collins et moi ne sympathisions avec vous et votre respectable fa-