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trouva plus agréablement ; elle sentait qu’elle avait un ami, et la bonté de son cousin Edmond lui donna du courage ; le lieu lui parut moins extraordinaire, les personnes lui devinrent moins formidables, et, s’il y en avait parmi elles qu’elle ne pouvait cesser de craindre, elle commença du moins à connaître leurs manières d’être, et comment il fallait agir pour s’y conformer. Son extrême timidité qui avait été gênante pour les autres, et d’un mauvais effet pour elle-même, se dissipa. Elle ne fut plus épouvantée de paraître devant son oncle, et la voix de sa tante Norris ne la fit plus tressaillir au dernier degré. Elle devint une compagne pour ses cousines, qui la trouvaient quelquefois agréable, et elles ne tardèrent pas à avouer