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vous me donneriez le monde entier. Non, en vérité, je ne puis jouer. »

« En vérité, il faut que vous jouiez ; car nous ne pouvons admettre votre excuse. Vous ne devez pas vous effrayer ; vous n’avez pas à parler dix fois, et peu importe que l’on entende ce que vous direz, pourvu que l’on vous voie paraître. »

« Si vous êtes effrayée d’une demi-douzaine de mots, dit M. Rushworth, comment ferai-je donc moi qui prends la parole quarante-deux fois ? »

« Ce n’est pas ma mémoire qui m’effraie, dit Fanny toute choquée de se trouver parler seule dans le salon, et de voir tous les yeux dirigés sur elle. Mais réellement je ne puis jouer. »

« Vous jouerez très-bien pour