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Fanny écoutait, observait, et ne pouvait s’empêcher de s’amuser en remarquant l’égoïsme qui, plus ou moins déguisé, paraissait les gouverner tous. Pour sa propre satisfaction, elle aurait désiré que quelque pièce eût été jouée, car elle n’avait jamais vu représenter une pièce de sa vie.

« Cela n’ira jamais, dit Thomas Bertram à la fin ; nous perdons un temps énorme. Il faut enfin nous arrêter à quelque chose. Peu importe la pièce, pourvu que nous en choisissions une. » Et reprenant les volumes les uns après les autres, il se mit de nouveau à les parcourir, quand tout à coup il s’écria : « Les Vœux d’un amant ! Pourquoi cette pièce ne nous conviendrait-elle pas aussi bien qu’aux habitans d’Ecclesford ?