Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/200

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Fanny ne put en entendre davantage. M. Bertram venait de rentrer dans le salon, et quoiqu’elle aurait regardé comme un grand honneur d’être demandée par lui pour danser, cela pouvait cependant arriver. Il s’approcha du petit cercle où elle se trouvait ; mais au lieu de la demander pour la danse, il prit une chaise auprès d’elle, et se mit à lui parler d’un de ses chevaux qui était malade. Quand il eut parlé de son cheval, il prit une gazette, et regardant Fanny d’un air indolent, il lui dit : « Si vous voulez danser, Fanny, je me lèverai avec vous ? » Fanny refusa avec beaucoup plus de civilité, et dit qu’elle ne désirait pas danser. « J’en suis bien aise, dit-il d’un ton plus animé ; car je suis extrêmement fatigué. Je m’étonne que l’on puisse