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aurait soupçonné la vérité. J’eus néanmoins la folie de me fâcher de ce refus. Je doutai de son affection. J’en doutai bien plus encore le lendemain à Box-Hill, où indignée de ma conduite envers elle, de l’abandon insolent et marqué que je lui témoignais et de l’extrême attention que je paraissais avoir pour mademoiselle Woodhouse, elle exprima son ressentiment en des termes que je compris parfaitement. Enfin, ma chère dame, tout le tort, dans cette querelle, était de mon côté, et mademoiselle Fairfax n’avait pas le moindre reproche à se faire. Je m’en retournai à Richemont le soir même, quoique j’eusse pu rester avec vous jusqu’au lendemain matin ; mais je voulais continuer à être en colère contre elle. Dès-lors même, je n’étais pas assez insensé pour ne pas penser à me réconcilier un jour avec elle ; mais je