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CHAPITRE XLVIII.

Emma rentra à la maison avec des sensations bien différentes de celles qu’elle avait quand elle en était sortie. La seule espérance qu’elle avait alors, était de soulager un peu son chagrin par la promenade, et les beautés que le sol lui offrirait après la tempête. Maintenant elle sentait l’excès du bonheur ; bonheur qu’elle croyait devoir augmenter, lorsque le désordre où il avait jeté ses sens serait diminué. Ils prirent du thé autour de la même table où ils en avaient pris ensemble très-souvent. Combien de fois n’avait-elle pas observé les mêmes plantes, les mêmes fleurs dans le parterre et les jardins ? Combien de fois n’avait-elle pas admiré les beautés du coucher du