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raient à Enscombe ou dans ses environs. Tout ce qu’il y avait de bon, d’aimable, allait partir, et si l’on joignait à ces pertes celle de Donwell, quelle société leur resterait-il ? On ne verrait plus M. Knightley venir passer les soirées à Hartfield ; on ne l’y verrait plus entrer à toute heure, à tout moment avec cet air amical, qui annonçait qu’il aurait volontiers abandonné sa maison de Donwell pour celle d’Hartfield ! Comment supporter tout cela ? Et si sa perte était occasionnée par son amour pour Henriette ; s’il trouvait en elle tout ce qu’un homme désire dans une femme ; si toutes ses affections étaient concentrées en elle ; s’il croyait avoir trouvé dans Henriette l’amie, la femme qui seule pouvait le rendre heureux, à qui pouvait-elle s’en prendre ? Emma reconnaissait avec douleur que tout venait d’elle-même. Lors-