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sie qui en avait été la cause. Si elle eut suivi les intentions de M. Knightley, en ayant pour mademoiselle Fairfax les égards et les attentions qui lui étaient dus ; si elle eût cherché à se lier avec elle, au lieu de se faire une amie d’Henriette Smith, elle ne se trouverait pas dans la triste situation où elle était.

Naissance, instruction, éducation distinguée, élégance ; toutes ces qualités réunies devaient la faire rechercher ; elle eût répondu aux moindres avances avec gratitude : mais l’autre, qu’était-elle ? Supposé même qu’elles n’eussent jamais été assez intimes pour que mademoiselle Fairfax lui eût confié ses secrets, ce qui était très-probable ; au moins, en la connaissant davantage, elle n’eût jamais eu l’abominable soupçon qu’elle eût pu concevoir un attachement impropre avec M. Dixon ; soupçon qu’elle avait eu non-seulement