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gagées, que son intention fût de savoir si vous ne pensiez plus à M. Martin ? C’était peut-être en faveur de Martin qu’il agissait. »

Henriette rejeta cette idée avec dédain.

« M. Martin ! non en vérité ! il ne dit pas un seul mot de M. Martin. Je crois en savoir trop maintenant pour me soucier de M. Martin, ou même pour qu’on me soupçonne de penser à un homme comme lui. »

Lorsqu’Henriette eut fini sa narration, elle en appela au jugement de sa chère amie, mademoiselle Woodhouse, sur le degré d’espérances qu’elle pouvait avoir.

« Sans vous, dit-elle, je n’aurais jamais eu tant de présomption. Vous m’avez dit de l’observer avec soin et de prendre sa conduite pour règle de la mienne. J’ai suivi vos conseils avec