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M. Weston, toujours alerte quand il y avait quelque chose à faire, et aussi incapable de retarder un mal inévitable que d’en prévoir un douteux, « dit qu’il était temps de partir » ; et le jeune homme, malgré ses soupirs, ne put s’empêcher de dire qu’il avait raison, et se leva pour prendre congé.

« J’aurai des nouvelles de vous tous, dit-il, c’est ma seule consolation. J’ai engagé madame Weston à vouloir bien correspondre avec moi, elle a eu la bonté de me le promettre. Oh ! quelle bénédiction d’avoir une femme pour correspondant, surtout lorsqu’elle veut bien s’intéresser aux absens. Elle me dira tout, et par ses lettres il me semblera d’être encore à Highbury. »

On se salua amicalement et un « Bon voyage, » ferma la bouche des uns et des autres, et la porte sur Frank Churchill. Son départ avait été si précipité,